Réflexions automnales après quelques formations avec de futures accompagnantes et des professionnels en obstétrique.
Trouver les mots quand on parle de naissance à des auditoires très différents.
Trouver les mots qui sonnent justes, qui relient, qui touchent, qui résonnent à l’intérieur, même lorsque les croyances et certitudes semblent opposées.
Trouver les mots pour sortir d’une vision de gestion des risques et de peur.
Trouver les mots qui rassurent les femmes et leur partenaire, qui donnent une réelle confiance en leur pouvoir personnel afin de traverser ce passage.
De nombreuses certitudes sont à déconstruire. Il faut repenser les paradigmes de base sur lesquels l’obstétrique s’est construit .
La peur est tellement présente que parler de confiance aux processus et aux femmes est très bouleversant pour les professionnels et les futurs parents également.
Défaire les nœuds des incompréhensions, revenir au corps, aux sensations, à l’histoire de chaque femme, de chaque bébé, revenir dans la respiration, la simplicité et le tumulte, accepter de ne pas tout comprendre, de ne pas pouvoir tout expliquer ni tout contrôler.
Trouver les mots pour toucher cet espace intime dans lequel la femme qui devient mère se laisse guider par ses sensations, ses intuitions, sa douleur.
Trouver les mots pour toucher cet espace intime dans lequel le professionnel sait qu’il peut accompagner dans une juste présence, au service de la vie.
Trouver les mots pour réveiller l’envie de vivre ce passage dans sa pleine puissance et dans la confiance, en réelle sécurité.
J’ai su que le message était passé quand une obstétricienne m’a dit : « Je découvre que la vraie sécurité de l’accouchement est offerte par l’intimité, par la sécrétion hormonale, par un environnement sécurisant…Nous nous trompons de sécurité.»